Thèmes

aimer air algerie amis amour argent article background belle bonjour bonne

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Culturel (18)
· Chlef (8)
· Politique (137)
· Algérie (49)
· Sentimental (39)
· Snapap (139)
· Oum drou (19)
· Loisir (6)
· Economie (32)
· La LADDH (17)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· http://insbac.onec.dz.
· inscription par net BAC 2014 chez cyber oum drou
· http://www.onefd.edu.dz
· houari dit La plus belle fille du monde
· LES INFIRMIERS ALGERIENS ET LE TRAVAIL EN FRANCE par HOUARI Kaddour

· Information VISAS en france par les algeriens NOUVELLE ORGANISATION "VISASFRANCE"
· Canal Plus piraté via l’ADSL Fawri Chez le cyber OUM DROU avec tarek .B
· orleansville
· couscous d'oum drou ( ponteba )
· http://www.mesrs.dz
· Le pradis de Hlima Bendjedid
· http://guezouri.org/Pages/premExolivreU2.htm
· Des femmes et des hommes en attente de mariage : Le célibat difficilement...
· Pour Toi Mon Amour Éternel
· http://guezouri.org/Pages/premExolivreU2.htm

Voir plus 

Statistiques

Date de création : 12.04.2008
Dernière mise à jour : 15.02.2019
3933 articles


Son regard profond me transperça comme un reve par azzoun mehdi

Publié le 06/02/2009 à 12:00 par chlef
Le romanesque m’avait emmenée au cœur de la lointaine Egypte. Lors d’une visite guidée avec le groupe que j’accompagnais, nous fûmes enfermés dans un temps où nous avions pris refuge suite à une tempête de sable qui nous surprit. La beauté des lieux me fit tourner la tête, tant la magie y était présente. Il flottait dans l’air une essence âcre de terre ancienne, chaude et humide. L’atmosphère était imprégnée d’un secret d’alcôve en ce lieu, où une énergie vorace, érotique et charnelle venait faire de moi une autre femme.

Je me sentais brûlante de désir dans cette ambiance languissante et mystique. L’étrange sensation m’attirait vers le mystère de ce face-à-face que j’allais faire si je me retournais. Je savais que je n’étais pas seule dans cet écrin rempli de son histoire. Il y avait la présence des âmes qui dansaient entre les courants d’air et les gammes du vent. Il y avait aussi ce nomade qui m’avait suivit. (En d’autre circonstance, j’aurais pris peur, mais sans savoir pourquoi dans les rêves, nos peurs deviennent nos forces et nos craintes deviennent nos envies).

L’inconnu vêtu d’une longue étoffe drapée blanche, paré tel un virtuose de sensualité et de finesse, ne laissait dévoiler que ses yeux de braise, un regard ensorceleur, noir comme les ténèbres. Il m’observait, sans parler, le regard fixe, comme s’il voulait pénétrer dans l’âme de ma sensualité.

Il trônait, élégant, distingué, seyant avec une audace sans ombres, près un petit escalier secret. Le monde qui nous entourait s’était évaporé sans laisser de trace. Je ne percevais plus que de faibles échos de voix ne pouvant plus demeurer dans mon rêve. Puis, il s’est approchait de moi, je pouvais sentir son souffle caresser ma nuque. Un souffle chaud et dominant qui me donna la force d’affronter le face à lui sans aucune appréhension, inquiétude ou phobie.

Je me suis retournée, me tenant à quelques centimètres de lui, d’un geste vif mais à la fois délicat, il posa son index sur mes lèvres afin que je ne brise pas l’instant de silence qui étourdissait nos sens.

Son regard profond me transperça comme une épée. D’une extrême douceur son doigt quitta doucement ma bouche, sans perdre mon contact, puis il le fit glisser délicatement avec délice, me dévoilant son désir. Une alchimie émanait au travers son toucher. Il explorait mon corps sans avoir ma permission, et j’acquiesçais sans dire un mot. Je le laissais accroître la mouvance du plaisir de cette femme si étrangère à moi. Je suffoquais par ce trop d’émotion qui s’emparait de ma chair.

Brusquement une porte dissimulée se ferma nous isolant totalement de l’univers entier. Le silence parsemé une richesse divine tout autour de nous. Dans le présent d’or qui était l’offrande de notre décor, la poussière d’étoile jouait des notes de musique emplies d’accords qui se dessinaient sur ma peau par le désir qu’il faisait naître. Sa prestance m’obligeait à me soumettre à son ivresse. Je laissais l’inconnu glisser ses mains chaudes voyager sous mon corsage. Sans gène, sans honte, je m’ouvrais au plaisir qu’il me procurait. L’instant d’une caresse, il abandonna l’effleurement de ses gestes pour une fougue saccadée sans retenu. Mon regard s’accrochait face à la triade de trois Dieux. Horus, à la tête de faucon couronné du pschent, d’Isis coiffé des cornes et du disque solaire, entourant Osiris accroupie reconnaissable aux longues plumes qui encerclent son bonnet blanc, Dieu sauveur qui garantie la survit de l’Au-delà. Perdue dans le passé de leurs histoires et mon présent confus, j’apercevais le reflet de l’homme mystérieux dans Isis, l’ancienne déesse d’Hathor à laquelle elle est assimilée. L’inconnu dévêtu de sa longue tunique me laissa entrevoir un corps musclé au teint d’or venant se fondre en moi. Mais le miroir de bronze ne me renvoya qu’une image floue de son visage.

D’un sursaut je suis revenue à la vie, quittant l’utopie de ce rêve. J’étais en sueur, alors que deux minutes plus tôt je brûlais de désir, je frissonnais dans le froid de mon demi-réveil, je voulais fuir le tortionnaire précaire né de mon imaginaire, ce porteur de fantasme, cet intriguant sans visage, ce noctambule venu m’assaillir pour je ne sais quel raison. Je me suis levé pour me préparer un chocolat chaud, comme le faisait ma mère lorsque j’étais enfant et qu’un horrible cauchemar venait perturber mes nuits.

Debout face à la fenêtre, serrant le bol de chocolat qui doucement me réchauffait, j’observais la place de la République transformée en un magnifique village de Noël. Le sol avait revêtu son beau tapis rouge. Les arbres étaient habillés de branches givrées, de lumières, et de petits anges en papier doré. Les murs de la mairie se fondaient en toile de fond en une cascade lumineuse au ton jaune ocre. L’église sonnait 4 heures. J’apercevais la silhouette de quelques pans de muraille qui fut l’ancienne demeure des seigneurs de La Garde , ainsi que la petite chapelle perchée sur les hauteur du Rocher, où, pour y accéder, il faut traverser un dédales de petites ruelles décorées de puits, de fontaines et de balcons fleuris qui témoignent de leur vieilles pierres, la beauté évoquée de mon village. Sur la place du Marché je contemplais un à un les chalets de bois, enfermant trésors et richesses, cousus d’histoire, de légende, d’anecdote, d’événement retraçant leur passé. Les rues étaient désertes, tout le monde dormait à cette heure tardive de la nuit. Aucun mouvement, aucun bruit, pas même celui du vent qui semblait s’être échappé. Seuls, les mots de la nuit vadrouillaient, erraient, fouinaient à l’affût des insomniaques. Les mots de la nuit paraissaient affamés, il m’ont trouvé, fouillé, trifouillé et farfouillé pour mieux me dévorer. Le ciel dégagé imposait sa couleur bleue, presque noir, qui s’ouvrait à la voie l’actée, dominant l’espace du temps figé par mon insomnie. Le décor aurait été parfait dans les bras de l’amour mais le tableau de cette splendeur ne suffisait pas pour me faire oublier les images, qui comme des flashs me raccrochaient encore à mon rêve.